Ce manifeste, imparfait, reflète les espérances, les souffrances et les incompréhensions de ceux qui l'ont insufflé. Les Grands Voisins sont nés à l'hôpital Saint-Vincent-de-Paul dans le 14e arrondissement à Paris, entre Port royal et les Catacombes. Nous sommes issus des failles dans le béton et dans les politiques publiques. Nous sommes au service de l'accueil de tous et croyons aux ponts entre utopie et réalité.
Comme toutes bonnes voisines et tous bons voisins, nous ne sommes pas toujours d'accord, mais nous défendons :
- la parité dans la gouvernance
- des solutions collectives en bonne intelligence
- l'expression libre
- l'exercice artistique
- l'apprentissage tout au long de la vie
- la valorisation de toute forme de travail.
Aux Grands Voisins, nous vivons, travaillons, dormons, mangeons, nous soignons, achetons, pleurons, rions, et tout cela dans toutes les langues. L'exclusion et l'inclusion allant de pair, l'Autre est une chance.
Nous réclamons des lieux de mixité sociale qui permettent la valorisation et le partage des savoirs et des savoir-faire de tous et de chacun. Nous réclamons des lieux de mixité sociale qui favorisent l'écoute et les possibilités de rencontre, conditions à la décontraction de la peur de l'autre. Nous réclamons des lieux de mixité sociale qui luttent contre « l'entre-soi », l'isolement et la réduction des individus à des cases.
Nous avons besoin de lieux et de temps pour faire précédent, pouvoir inventer d'autres formes de société en harmonie avec les écosystèmes. Nous avons toutes et tous à donner et nous pouvons toutes et tous recevoir.
[Manifeste des Grands Voisins avec les contributions d'une centaine de personnes sur un mois dont cette version est éditée par Chris Mann en 2017 avec une révision légère en 2023.]